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12- la belle verte

Récemment ouverts, les éco-lodges de la Belle verte sont de merveilleux prolongements de la nature. Au programme : simplicité, confort, harmonie et repos… Si, bien sûr, vous ne restez pas toute la nuit, le corps plongé dans le bain nordique à admirer les étoiles

Interview :

A La belle verte, vous mettez en avant à la fois le côté écologique et insolite de vos hébergements, comment définiriez-vous ce parti pris ?

Hélène : j’ai la volonté de mettre davantage en avant le côté durable, tout simplement parce que je veux que cela dure aussi pour moi…

C’est une bonne raison…

Hélène : oui, et puis le côté insolite, bizarrement, peut faire peur à certaines personnes… Il y a des gens qui m’ont appelée avant de réserver pour savoir si j’avais l’eau chaude ! Le mot insolite peut déconcerter, mais il n’exclut en aucune façon le confort… Il s’agit juste d’hébergements que nous n’avons pas l’habitude de voir.

D’où vient l’idée de ces cabanes enterrées ?

Hélène : on voulait proposer une autre offre que notre gîte et l’on voulait faire un aménagement atypique et écologique, ça, c’était vraiment notre envie, puisque c’est notre façon de vivre. J’ai longuement cherché sur internet un hébergement qui nous correspondrait, jusqu’à ce je rencontre Marc Bornemisza.

Quelles spécificités offrent ces constructions ?

Hélène : des qualités énergétiques d’abord, puisque trois des cloisons sont enterrées dans la terre et donc présentent la meilleure isolation qu’il soit. Nous les avons en plus doublées de 40 cm de chanvre… Et puis, la cabane est en complète osmose avec l’environnement puisque les pentes du toit végétalisé se fondent dans le rythme de la prairie… C’est aussi cela le respect de l’environnement…

La façade sud est entièrement vitrée, et vous avez construit derrière des cloisons de terre ajourées, pouvez-vous nous expliquer leur utilité ?

Hélène : elles ont une double utilité, elles sont très jolies d’une part, mais elles permettent aussi à nos cabanes d’être chaudes toute l’année. Comme la façade vitrée est plein sud, dès qu’il y a un brin de soleil, ça chauffe… la chaleur s’accumule, la terre ayant un très fort pouvoir d’inertie, et elle est restituée pendant de longues heures, voir plusieurs jours.

Vous n’avez donc pas d’autre système de chauffage ?

Hélène : non, et nous sommes ouverts toute l’année ! C’est le principe d’une cabane passive, elle se suffit à elle même. L’électricité est solaire, les copeaux des toilettes sèches proviennent de grains de sarrasin bio que nous achetons à côté ! Il y a aussi des détecteurs de présence dans les salles de bain pour que l’eau chaude soit acheminée instantanément, mais uniquement lorsque l’hôte est là. J’aime bien ce côté luxe caché !

Oui, comme à la maison d’hôte du Val de Brangon dans le Morbihan…

Hélène : ah ! Mince, on n’est pas les seuls…Ont-ils aussi le point de recharge pour les voitures électriques ?

Non, pas à ma connaissance, j’en déduis donc que vous en avez mis un en place ?

Hélène : oui, un jour, un hôte nous appelle, il devait faire une halte ici entre Paris et l’Île de Ré, et avait donc besoin de recharger la batterie de sa voiture électrique. Étienne, mon mari, s’est pris au jeu et, dans la semaine, il a installé un point relais ! Dans le même esprit, nous offrons une réduction de 5% sur le prix des chambres, si nos hôtes viennent à nous sans voiture. Je vous rassure, nous allons les chercher à la gare… Et nous prêtons à tous des vélos !

Et pour la décoration, comment êtes-vous arrivée à une telle harmonie ?

Hélène : la base était déjà extraordinaire, il n’y avait plus qu’à suivre le fil, même si parfois ce n’est pas si évident que cela. L’idée était d’acheter le moins de choses possible et d’avoir recours à la récup, à la chine et aux matériaux qui étaient sur place… Le parquet en chêne a été restauré et cloué à l’ancienne, les abat-jours sont en papier et sont home made, certaines boiseries sont des pieds de bouchots de la baie de Saint-Brieuc, les façades des éléments de cuisine du gîte proviennent d’une vieille ferme des environs, beaucoup de meubles étaient au grand-père d’Étienne… On voulait que cela soit aussi joli que possible et accessible, que chacun puisse aussi refaire cela chez lui. Et uniquement quand cela était nécessaire, on achetait en essayant de respecter le côté brut et naturel des matières.

Tout en respectant une certaine proximité j’imagine…

Hélène : oui bien sûr, même si nous avons fait quelques concessions sur l’origine des produits, comme pour notre bain nordique à l’extérieur dont le bois vient des pays de l’est, et pour nos éviers en galets de rivière qui sont importés. Mais ils allaient tellement bien dans l’esprit ! Et puis, on voulait aussi miser sur des pièces originales, comme les interrupteurs en bois, qui eux sont français ! J’expose également des artistes de la région, qui ont un fort lien avec le territoire. Dans le jardin vous trouverez les sculptures de Louis Beauvais, un artiste de Vitré; dans le gîte, des triptyques de la photographe rennaise Valérie Ghévart ou encore des luminaires en origami de Yann Declerck, qui est, lui aussi, de Rennes.

Et vos robinetteries en tuyaux de cuivre montées sur des robinets de jardin, c’est également une très bonne idée…

Hélène : on ne trouvait rien sur le marché qui nous plaisait alors on les a fabriqués ! Un autre exemple, les lattes de la terrasse étaient très irrégulières, on les a donc découpées chacune selon la ligne de la précédente… C’est aussi cela tout le travail de finition, s’attarder sur les détails en essayant toujours de limiter au maximum notre impact sur l’environnement. Et tout cela participe au charme et à la cohérence de l’ensemble.

Marie Lauurin Greenlab